" Coup de coeur pour les Châteaux-Forts d'Alsace"
Jean-Marie NICK est né le 20 juillet 1948 à Mulhouse. Il habite Lutterbach, à deux kilomètres de son
quartier d'origine, le Brustlein.
Il a travaillé comme rédacteur au journal «L'Alsace» et il est en outre correspondant de «L'Est agricole et viticole» et auteur de nombreux articles dans des revues spécialisées et dans des magazines. Amateur de l'histoire médiévale d'Alsace, autodidacte, il consacre dès 1975 ses heures de loisirs à la découverte des châteaux forts, des villes fortifiées et de tout le patrimoine bâti du Moyen Âge entre Rhin et Vosges.
À partir de 1976 (et depuis lors sans discontinuer), il est animateur de divers cercles et conférences de L'Université populaire du Rhin: tout d'abord à Lutterbach, à Mulhouse et à Thann, puis à Guebwiller.
Depuis 1978, Jean-Marie Nick est régulièrement invité comme conférencier non seulement à travers toute la Haute-Alsace, mais aussi en Suisse et en Allemagne, ainsi que dans le Bas-Rhin ou pour des cercles alsaciens de la région parisienne.
En 1981, en compagnie d'anciens membres de l'Université populaire et dans l'esprit de vulgarisation et de formation permanente prôné par celle-ci, il fonde l'association «Châteaux forts et villes fortifiées d'Alsace», rapidement affiliée à la fédération des Sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace. Il en est le président depuis 1990 jusqu'à mars 2005, date à laquelle il est élu président honoraire de l'ACF. Il siègedurant quelques années au comité de la Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace.
Le 22 mai 2006, Jean-Marie Nick a été à l'origine de la création de l'association «Pro Hugstein» fondée en partenariat avec l'association «Club vosgien de Guebwiller», l'association des «Amis du retable de Buhl», la société d'histoire de Guebwiller et du musée du Florival, l'association «S'Lindeblätt» (société d'histoire du Haut-Florival) et l'association «Châteaux forts et villes fortifiées d'Alsace».
Il est également membre de nombreuses sociétés d'histoire, humanitaires et humanistes, ainsi que de la section de Guebwiller du Club vosgien. Il a, à son actif, une dizaine de traversées pédestres des Vosges et de la Forêt Noire, chaque fois à la découverte des châteaux forts et du patrimoine bâti urbain médiéval.
Il a été nommé Chevalier dans l'ordre des Palmes Académiques en 2000, a été distingué par un Bretzel d'or (prix d'honneur) en octobre 2005 et a été promu Officier dans l'ordre des Palmes Académiques le 15 février 2006...
PUBLICATION(S)
Randonnées autour des châteaux forts d'Alsace"
co-écrit avec Daniel Wenger Édition du Rhin" 1996
Un « chemin de vie » qui va à Compostelle
Ancien adjoint au maire de Lutterbach et journaliste retraité de « L’Alsace », Jean-Marie Nick est
rentré amaigri de 10 kilos, mais enchanté d’un périple de 2400 km qui l’a mené à Saint-Jacques-de-
Compostelle. Récit de 75 jours de marche.
« C’est un rêve vieux de quinze ans. Je suis un randonneur aguerri et comme j’ai conclu mon
expérience municipale, c’était, à l’âge de 67 ans, le moment de réaliser mon voeu. »
Jean-Marie Nick a lacé ses chaussures de marche, mis son sac sur les épaules avec 11 kg d’effets personnels et a pris son courage à deux mains, le 10 avril dernier. Il est parti en direction de Compostelle, qu’il a rejoint après 75 jours de marche, puis a retrouvé les siens, le 28 juin dernier. « Je suis rentré heureux et serein », explique l’homme connu pour être un grand défenseur de la laïcité et qui a, de tout temps, pris beaucoup de distance avec toutes les religions.
En se rendant sur ce lieu de pèlerinage catholique en Espagne, le randonneur avoue ne pas avoir rencontré « l ’ inaccessible étoile », ni même s’en être approché…
Une démarche philosophique
« Compostelle signifie le chant de l’étoile et l’étoile symbolise le sens de la vie. J’ai été dans une démarche philosophique et ai côtoyé une majorité de personnes croyantes, mais aussi d’autres. » C’est la fraternité de ces pèlerins qui l’a marqué, sans transformer pour autant ses « convictions métaphysiques ».
L’homme a démarré son périple depuis la basilique de Lutterbach où des connaissances et sa famille l’ont encouragé. Plusieurs amis, Bernard l’ancien buraliste de la place, René, Agnès et Bertrand ont fait un bout de chemin avec lui. Il est seul sur le parcours, à partir de Vézelay. Le randonneur traverse forêts, champs, villages et vignobles et s’étonne. « J’ai été surpris de traverser une France désertique où quantité de
commerces, de maisons et même de vignes dans le Bordelais sont à vendre. »
Le marcheur se débrouille plutôt bien. « Je n’ai jamais eu faim et ai toujours été bien accueilli par les habitants. » Il lui faut quand même sonner un soir chez le curé d’un village qui lui ouvre la porte de l’église pour passer la nuit, vu que tous les gîtes sont occupés. « Il m’a dit qu’on ne peut pas laisser un pèlerin dans le pétrin », sourit l’aventurier. Tous les soirs le marcheur rend compte de son parcours à son épouse Marie-France qui tient son carnet de voyage à Lutterbach. Son GPS sur son téléphone lui évite quelque fois de faire fausse route… Après quelques mésaventures (voir ci-contre) Jean-Marie atteint son but. « J’ai partagé une ferveur à la cathédrale Saint-Jacques, comme je n’en ai jamais vécu. Quand tu es sur le chemin de Compostelle, tu es bien, voire très bien. Tout le monde est humble, toute hiérarchie sociale est abolie. »
S’il n’a pas trouvé « l’inaccessible étoile », Jean-Marie avait une bonne étoile qui veillait sur lui, puisque l’homme est rentré sain et sauf. Il a immédiatement décidé de devenir "hospitalier" du circuit. « Je veux rendre à Compostelle ce que le chemin m’a donné », conclut-il…